Bien-être

Entrevue avec Karine Drouin: Le burnout étudiant

 

Dans le cadre de la seKarine Drouinmaine de la santé mentale, je voulais vous apporter l’avis d’une experte pour traiter avec nous du burnout étudiant. À mon plus grand bonheur, Karine Drouin a tout de suite accepté l’invitation et nous livre aujourd’hui des perles de sagesses pour quiconque est aux prises avec une situation d’épuisement ou désirant éviter d’en arriver à ce stade.

Karine Drouin, est auteure, coach, conférencière et experte en épanouissement personnelle. Elle a plus de 10 ans d’expérience dans le domaine de la santé mentale. Ayant elle-même fait face au burnout, il y a quelques années, elle s’est relevée en écrivant le livre à succès « Un Burnout en Cadeau  : 21 Clés Pour Survivre à un Burnout… Ou le Prévenir ! » Depuis ce temps, elle est en mission bonheur et inspire des millierskarine-livre-mini de gens un peu partout à travers le monde.

Q: Karine, peux-tu nous parler un peu de ton expérience personnelle avec le burnout ?

Absolument ! Car je trouve important d’ouvrir sur le sujet…

J’ai moi-même traversé cette tempête à force de trop dépasser mes limites, mes capacités. Je me suis retrouvée en arrêt de travail avec zéro énergie pour vaquer aux occupations les plus simples. Période pas banale pour une diplômée universitaire en psychologie et une intervenante passionnée de son travail en santé mentale. Sur le coup, ce fut la pire période de ma vie, je ne le cache pas, mais avec le recul, je sais maintenant que la vie m’a fait un cadeau incroyable !

Q: Qu’est-ce qu’un burnout ?

À mon avis le burnout représente l’épuisement de nos capacités. Le dépassement de nos limites sur une période beaucoup trop longue ! En quelque sorte, l’incapacité de répondre aux exigences.

Q: Qui est à risque ? Est-ce que cela touche seulement les adultes ? Et il y a-t-il un « type » de caractère plus prédisposé à faire un burnout ?

Il importe de comprendre que nous sommes tous à risque dans le sens ou même moi (qui était diplômée en psychologie et intervenante en santé mentale) j’en ai souffert ! Il ne faut pas se croire à l’abri ou penser que ça n’arrive qu’aux autres. Aussi j’étais tout de même jeune donc il faut oublier le fait que les jeunes sont à l’abri de l’épuisement… c’est faux !

La société valorise énormément la performance… donc tout individu qui doit rendre des travaux, atteindre des objectifs ou rencontrer des exigences au travail ou à l’école est en quelque sorte à risque.

Les études tendent toutefois à démontrer clairement que certaines façons de faire augmentent nos risques de s’épuiser ! C’est le cas entre autres pour :

– les gens qui ont peur de l’échec

– les gens qui ne s’accordent pas le droit à l’erreur

– les individus avec des difficultés d’affirmation et à dire non

– les personnes qui acceptent difficilement de déléguer

– les individus qui se sentent souvent coupables

Et les gens qui s’obligent à faire un paquet de trucs.

Q: Est-ce que le rythme de vie typique des étudiants actuellement peut être considéré comme « normal » ?

Moi j’ai l’impression que le rythme est fou ! J’observe plusieurs jeunes étudiants qui travaillent énormément (beaucoup trop d’heures) en même temps que de tenter de mener à bien leur programme collégial ou universitaire.

Ils dorment souvent peu, s’alimentent en général moins bien que lorsqu’ils étaient chez papa et maman… bref loin d’être le scénario rêvé pour être énergique !

Q: Quand j’étais moi-même aux études, je me suis fait dire, plus d’une fois, qu’être épuisée, débordée, complètement au bout du rouleau, c’est normal. Que cela n’était rien comparativement à ce que j’allais expérimenter quand j’allais arriver dans la « vraie vie d’adultes » sur le marché du travail. Quelle est ton opinion d’experte là-dessus ?

Hahaha ! J’ai déjà entendu ça aussi ! Honnêtement, je trouve que ça ne fait aucun sens, car c’est en quelque sorte banaliser le fait d’être fatigué. C’est un peu dire aux étudiants c’est normal d’être brûlé ne t’inquiète pas de tes symptômes, ignore-les ! Ce qui va mener éventuellement à une détresse encore plus grande…

Que l’on soit étudiant ou un adulte au travailil est de notre responsabilité d’être à l’écoute de nos besoins et de détecter des symptômes de fatigue ou d’épuisement. Ralentir le rythme au besoin et trouver notre rythme personnel. 

Q: Un étudiant peut se dire que peut-importe comment il se sent, il n’a pas le choix de continuer à tout faire, il n’y a pas d’issue, il doit continuer, il doit travailler, il doit avoir de bonnes notes pour espérer rentrer au baccalauréat, à la maîtrise, etc. Qu’en penses-tu ?

Nous avons en fait toujours le choix. Je suis consciente que ce sont parfois des choix déchirants, mais la possibilité de choisir est bel et bien présente ! Si un étudiant a besoin d’une pause, il doit penser d’abord à sa santé et faire un choix en ce sens.

Les excellentes notes c’est bien, mais si vous devez y laisser votre santé pour y arriver elles ne vous serviront à rien.

Q: Comment un étudiant peut-il faire pour prévenir le burnout ?

En fait, tout passe d’abord par l’hygiène de vie. Prendre le temps de dormir pour récupérer et pour favoriser l’apprentissage. Ensuite, s’assurer d’un niveau d’énergie maximal en bougeant et en ayant une alimentation saine. Il s’agit de la base nécessaire et mise de côté par un très fort pourcentage d’étudiants.

Ensuite, il faut veiller à conserver du temps pour faire autre chose que les études ! Socialiser, voir des gens, échanger, faire une activité qui nous plaît, car notre mental a grand besoin de varier ses activités. La productivité et la rétention diminuent de toute façon lorsque nous cumulons trop d’heures successives d’études.

Q: Comment garder un « équilibre » de vie quand on est étudiant ?

Une des plus simples façons est de s’organiser de façon optimale. Planifier les périodes d’études, de repos, de loisirs, etc. et placer le tout à l’agenda. Il faut aussi respecter l’agenda en question et ne pas trop le surcharger.

Les travaux longs doivent être débutés dès que possible et progresser un peu chaque semaine pour éviter un blitz trop intense et demandant quelques jours avant la remise officielle.

Bien saisir que la santé demeure ce que nous avons de plus précieux, qu’il faut en prendre soin et instaurer des habitudes saines dès notre jeune âge afin de poursuivre sur cette lancée une fois que nous entrons sur le marché du travail.

Pour en savoir plus sur Karine, dirigez-vous sur son site internet: www.inspirationaubonheur.ca

Joignez Karine et sa communauté de près de 40 000 ambassadeurs du bonheur sur Facebook en cliquant ici.

Cette entrevue avec Karine nous confirme  que TOUT LE MONDE est bel et bien à risque de faire un burnout, qu’une bonne hygiène de vie et l’écoute de notre corps sont PRIMORDIALES à sa prévention et que la situation des étudiants actuellement est loin d’être idéale. Il faut en parler pour soulever les tabous et changer les choses!

Sur ce, je vous souhaite une excellente journée, on se reparle bientôt et en attendant, souriez, la vie est belle!

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